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Ode à la femme ordinaire
J’viens de me rendre compte dernièrement que je suis toujours sorti avec des belles femmes, des super belles femmes spectaculaires et j’ai fini par réaliser qu’une belle femme, c’est trop de trouble.
C’est pour ça que j’ai décidé que la prochaine va être une femme ordinaire. Non mais ordinaire, c’est pas un défaut là… Ordinaire, c’est un compliment… Comme des chips ordinaires…
Des soirées sur St-Laurent, les restaurants, le champagne, quatre cinq mannequins autour… Je n’suis pu capable de ça moi…
Pis j’ai remarqué une affaire aussi, c’est que la beauté de la femme détermine comment elle agit pour avoir ce qu’elle veut. Comme par exemple pour avoir une job, la belle femme utilise sa beauté, la femme ordinaire son intelligence, puis la laide un projet du gouvernement. Pour séduire, la belle femme utilise sa beauté et son corps, la femme ordinaire son charme, pis la laide la boisson.
Non, non, moi j’aime la femme ordinaire, c’est elle qui me plaît. Femme ordinaire, oui, c’est à toi que je parle ! Je te trouve belle, pis j’aime te dire que t’es belle parce que ça te rend heureuse, pis vu que t’es pas sure ben quand je te dis que je te trouve belle, je deviens l’homme le plus fin de la planète.
La belle femme, elle, elle sait qu’elle est belle pis quand tu lui dis, elle s’en fout. Pour faire plaisir à la belle femme, il faut que tu fasses semblant qu’elle est intelligente.
La belle femme me fait peur le matin, tout le monde est laid le matin, alors que toi, femme ordinaire, quand je me réveille à tes côtés, oui, oui, toi femme ordinaire, je m’y attends que tu vas être ordinaire. Je ne suis pas surpris que ton haleine soit repoussante. Pis, j’aime ça de la façon dont tu fais l’amour, tu bouges mieux, tu t’forces, pour que je te rappelle.
Femme ordinaire, j’aime tes pieds, d’la façon que ton gros orteil c’est pas le plus long… J’aime tes jambes, avec tes gros mollets, ça montre que si on manque de gaz, t’auras pas peur de marcher pour aller en chercher…
Ah… Femme ordinaire… Après qu’on ait fait l’amour, quand je pose ma tête sur ton ventre pis que je vois tes p’tites vergetures sur tes cuisses, j’trouve ça beau moi, j’trouve que ça a l’air d’une plage à marée basse.
Les mannequins ont un « six pack » sur le ventre… Toi aussi, mais juste quand tu t’assis. J’aime ça le fait que t’es grassouillette un peu… Quand tu mets une robe serrée, t’as une craque de boules même dans l’dos. J’aime tes épaules qui sont moins larges que tes hanches, t’as l’air d’une bouteille de crème de menthe… C’est pu à la mode la crème de menthe, mais je trouve ça bon moi…
Ah… Pis tes seins… Tes seins… J’aime ça de la manière qui pendent. Je l’sais que je peux te faire six enfants pis qu’y a pas de danger qu’y changent… Pis quand on baise par en arrière, y tapent ensemble, on dirait qu’ils m’applaudissent !
Femme ordinaire, t’es belle comme tu es, fais toi pas refaire les seins, parce que ça pourrait te changer, pis te redonner de la confiance en toi, pis là, tu réaliserais que je n’te mérite pas…
Patrick Huard, 2003

Je sais pas trop quoi en penser. Un espèce d'hommage aux femmes ordinaires mais en même temps c'est pas très flatteur, je dirais même cru.
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